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 L'alcool et la fertilité

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MessageSujet: L'alcool et la fertilité   L'alcool et la fertilité I_icon_minitimeMar 11 Nov 2008, 13:23

Une forte consommation d'alcool peut parfois empêcher tout bonnement l'ovulation, mais ce n'est pas courant. Le problème le plus suceptible de se produire est que l'alcool empêche la production suffisante de progestérone par la coquille (corps jaune) de l'ovule au tout début de la grossesse. Ceci inhiberait la nidificaiton de l'oeuf fertilisé dans la paroi interne de l'utérus ou provoquerait son détachement. La progestérone est un des éléments clés assurant un accouchement à terme. En 1980, un sondage mené auprès de 32 000 femmes à Jérusalem a démontré que les femmes qui buvaient aussi peu qu'un ou deux verres d'lcool par jour avaient deux fois plus de risques de fiare une fausse couche que celles qui n'en buvaient jamais
source : La fertilitée naturelle
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MessageSujet: Re: L'alcool et la fertilité   L'alcool et la fertilité I_icon_minitimeMar 11 Nov 2008, 13:23



La consommation d'alcool débute souvent pendant l'adolescence et ses effets sur la fertilité de femmes qui ne souhaiteront concevoir que vers 30 ans sont mal connus. Les quelques études disponibles sont rétrospectives chez des femmes déjà infertiles ou enceintes. Il s'agit pourtant d'une question majeure de Santé Publique compte-tenu de la fréquence de l'infertilité et de l'importante diffusion de ce comportement addictif.

Tolstrup J. et coll. de Copenhague, Danemark, UE, a réalisé une étude prospective de cohorte de 7760 nullipares âgées de 20 à 29 ans à l'inclusion et portant sur l'association entre usage de l'alcool et infertilité. L'interrogation du Registre des Infertilités Danois et du Registre des Hospitalisations Danois permettait de retrouver d'une manière exhaustive, pour les patientes restées au Danemark, les cas d'infertilité ayant nécessité une prise en charge institutionnelle. La durée moyenne de suivi a été de 4 ans et 9 mois et 368 des 7760 femmes consultèrent pour infertilité (4,7%). Sans effet visible avant 30 ans, chez les femmes de plus de 30 ans, le risque relatif d'infertilité était à 2,26 (IC 95% 1,19-4,32) pour une consommation d'au moins 7 verres par semaine par rapport aux femmes en buvant moins d'un par semaine.
Ces données suggèrent que la consommation d'alcool est un facteur de risque d'infertilité uniquement à un stade tardif de la vie reproductive des femmes. Il s'agit d'une étude prospective observationnelle analytique tout à fait classique dans laquelle, à l'inclusion, les volontaires ne savaient pas qu'elles seraient éventuellement infertiles. Cela donne plus de valeur à la quantification par l'interrogatoire de la consommation d'alcool bien qu'il soit difficile d'exclure tout biais de prévarication pour un comportement socialement répréhensible et souvent nié.
De plus il est probable que le taux d'infertilité a été sous-estimé dans la mesure où habituellement seule la moitié des couples consulte pour ce genre de situation. Enfin, malgré l'utilisation de la technique statistique de l'ajustement, il est impossible d'exclure tout facteurs de confusion comme l'infection pelvienne par chlamydiae qui n'était recherchée que par l'interrogatoire et seulement au moment de l'entrée dans l'étude. Ainsi, malgré la qualité initiale de ce type d'étude, il est difficile d'affirmer sans réserve que c'est la consommation d'alcool (à partir d'un verre par jour) qui altère la fertilité des femmes de plus de 30 ans. Cela reste une hypothèse plausible qui, en pratique, ne modifie pas les conseils de modération voire d'abstinence à formuler envers nos patientes futures femmes enceintes.

Dr Jean–Marie Brideron Tolstrup J. et coll. "Alcohol use as predictor for infertility in a representative population of Danish women" Acta Obstet Gynecol Scand 2003; 82: 744–749. © Copyright 2003 http://www.jim.fr



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