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 L'utilisation de la progestérone.

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martine_25




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MessageSujet: L'utilisation de la progestérone.   L'utilisation de la progestérone. I_icon_minitimeJeu 28 Juin 2007, 22:19

Pourquoi prendre un progestatif ?


Quel est le rôle de la progestérone ? Qu'entend-on par progestatifs ? Sont-ils tous équivalents ?

Les progestatifs - progestérone et dérivés de la progestérone - sont très largement utilisés en gynécologie : de la contraception, au traitement des troubles des règles ou des douleurs mammaires…, jusqu'au traitement hormonal de la ménopause. Un point complet sur leur rôle et leurs indications.


Nathalie Bisetti, avec la collaboration du Dr Christian Jamin (gynécologue, Paris)
Avenirs de femmes n°9 / 1999


Dans les années 60, la contraception hormonale orale basée sur l'utilisation de molécules proches des hormones sexuelles féminines - progestérone et estrogènes - voyait le jour : l'ère de la pilule était née.
Les femmes ont alors commencé à se familiariser avec de nouveaux termes, comme "progestérone" et "progestatifs". Certains progestatifs de synthèse utilisés dans les pilules sont issus d'une plante cultivée au Mexique (l'igname).
De multiples molécules ont été mises au point au fil des ans, et leurs possibilités thérapeutiques sont de plus en plus variées.
Beaucoup d'entre nous sont amenées, au cours de notre vie, à prendre des dérivés de la progestérone (ou progestatifs) : avant la ménopause, dans le cadre d'une contraception ou d'un traitement des troubles des règles liés à une sécrétion insuffisante de progestérone, ou à la ménopause, dans le cadre d'un traitement hormonal substitutif (THS).

L'hormone de la maternité

La sécrétion de progestérone au cours du cycle menstruel.

La progestérone intervient de façon naturelle dans l'organisme féminin lors du cycle menstruel. A chaque cycle, se développe l'un des follicules de nos ovaires, dit "dominant", contenant un ovule qui arrivera à maturation au moment de l'ovulation, le 14e jour. Pendant les 12 à 14 jours qui suivent l'ovulation, c'est-à-dire dans la deuxième partie du cycle, le follicule modifié après expulsion de l'ovule dans l'une des trompes est transformé en ce que l'on appelle le "corps jaune" qui sécrète de la progestérone en quantités croissantes.

Si l'ovule n'est pas fécondé
S'il n'y a pas fécondation, le corps jaune "involue" (dégénère) et la sécrétion de progestérone chute brutalement au 28e jour, provoquant la survenue des règles.

Si l'ovule est fécondé
La progestérone continue à être sécrétée de façon importante par le corps jaune ; elle joue alors un rôle clé dans la préparation de la gestation. La progestérone tire d'ailleurs son nom du latin pro gestare (littéralement : pour la gestation).

La préparation d'une future grossesse
La progestérone va agir à différents niveaux pour préparer notre corps à la grossesse.

Elle empêche une nouvelle ovulation
La progestérone supprime toute nouvelle ovulation, probablement en empêchant le développement des autres follicules. Le cycle ovarien est donc bloqué.
Avec la modification de la glaire cervicale, c'est l'un des phénomènes expliquant l'utilisation des progestatifs en contraception.

Elle agit sur la glaire cervicale
Au niveau du col de l'utérus, la progestérone modifie en effet la glaire cervicale, quelques heures après l'ovulation, de façon à la rendre inhospitalière aux spermatozoïdes et empêcher qu'ils ne franchissent le col et ne pénètrent dans la cavité utérine.

Elle favorise la fécondation
Son action sur les trompes utérines contribue à mettre toutes les chances du côté de l'ovule pour qu'il soit fécondé. La progestérone facilite en effet le cheminement de l'ovule dans la trompe et sa rencontre avec les spermatozoïdes.

Elle prépare le "nid utérin"
La progestérone favorise la transformation de l'endomètre - tissu tapissant la cavité utérine - pour le rendre apte à l'implantation de l'œuf (la nidation) puis à la gestation. Elle stimule par ailleurs la fabrication de substances nutritives nécessaires à la survie de l'ovule fécondé avant la nidation. Cependant, elle ne peut agir seule, car son action n'est possible que si l'utérus a été préalablement soumis à l'action des estrogènes ; ces derniers induisent la fabrication des récepteurs cellulaires à la progestérone, indispensables à son action. Lorsque l'ovule a été fécondé, le corps jaune continue à sécréter la progestérone pendant les deux premiers mois de la grossesse, on l'appelle alors "corps gravidique". Ensuite, et jusqu'à la fin de la gestation, le relais est pris par le placenta.

Elle permet la formation du lait
Enfin, la progestérone complète l'action stimulante des estrogènes sur le développement de la glande mammaire. Pendant toute la gestation, elle bloque la fabrication de lait maternel (totalement inutile à cette période) ; en revanche, après l'accouchement, la progestérone intervient dans la sécrétion lactée (mais son action n'est pas encore complètement élucidée chez la femme).

Pourquoi utiliser des progestatifs ?

Le terme "progestatifs" inclut des molécules de synthèse proches de la progestérone, mais également la progestérone elle-même, qui fait partie de l'arsenal thérapeutique. Tous les progestatifs de synthèse ont des propriétés biologiques voisines de l'hormone naturelle.
Les activités des hormones sexuelles féminines (estrogènes et progestérone) au sein de l'organisme sont complémentaires ou antagonistes suivant leur "cible" ; il existe un équilibre subtil entre la production de ces deux hormones. Lorsque cet équilibre est modifié, tout est bouleversé. L'utilisation thérapeutique de ces hormones repose, suivant l'effet recherché, sur leur association ou non, sur l'utilisation de doses variables… Au moment de la ménopause par exemple, le but est de rétablir l'équilibre hormonal physiologique. On peut au contraire, en période d'activité génitale, rechercher un effet particulier comme le blocage de l'ovulation pour obtenir un effet contraceptif.

La progestérone : hormone de la grossesse


La progestérone favorise la grossesse :
en bloquant toute nouvelle ovulation, en facilitant le trajet de l'ovule à travers la trompe, à la rencontre des spermatozoïdes, en préparant l'utérus à la nidation de l'œuf en fabriquant des substances nutritives nécessaires au développement de l'embryon.

A quoi servent les hormones sexuelles
Les glandes sexuelles de la femme, les ovaires, produisent des hormones sexuelles féminines, estrogènes et progestérone ; et les glandes sexuelles de l'homme, les testicules, produisent des androgènes.

Ces hormones agissent sur :
- Les caractères sexuels primaires (mise en place de l'appareil génital),
- Les caractères sexuels secondaires (seins, pilosité, musculature, répartition des graisses…),
- La maturité sexuelle (ovulation, maturation des spermatozoïdes).



La contraception

Le but de la contraception orale (la "pilule") est d'empêcher la fécondation en mettant à profit les propriétés des hormones sexuelles féminines.
La contraception est possible avec un progestatif seul : on reproduit alors son effet bloqueur de l'ovulation et son effet sur la glaire cervicale. Mais la plupart des pilules combinent estrogènes et progestatifs de synthèse. Selon les marques de pilules, le dosage des hormones, et la durée de leur séquence d'administration varient, mais les objectifs restent les mêmes : supprimer l'ovulation, rendre l'endomètre impropre à la nidation, coaguler la glaire cervicale pour la rendre imperméable aux spermatozoïdes.
Dans le domaine de la contraception locale, l'adjonction d'un progestatif au stérilet peut s'avérer utile chez les femmes qui saignent avec des dispositifs intra-utérins classiques. D'autres voies de recherche sont également explorées, comme l'anneau vaginal contenant de la progestérone, renouvelable chaque mois, l'injection intra-musculaire à des fins anti-ovulatoires d'une suspension de progestérone à action prolongée (3 à 6 mois), ou encore des implants, bâtonnets libérant un progestatif sous la peau.
D'autres méthodes pourraient être utilisées chez les hommes, comme les implants de progestérone qui empêchent la maturation des spermatozoïdes.

Les troubles du cycle

Le bon déroulement du cycle menstruel dépend de la sécrétion appropriée des estrogènes et de la progestérone selon une séquence précise : au cours d'un cycle normal, les estrogènes sont sécrétés par certaines cellules des follicules ovariens dans la 1e phase du cycle, puis par le corps jaune dans la 2e phase ; la progestérone, nous l'avons vu, est sécrétée uniquement par le corps jaune dans la 2e phase et n'apparaît donc que s'il y a eu ovulation. En fin de cycle, ces deux hormones disparaissent, provoquant la survenue de l'hémorragie menstruelle ou règles. Si le corps jaune est de qualité médiocre (voire absent) du fait d'une anomalie (voire de l'absence) de l'ovulation, il en résulte une sécrétion de progestérone insuffisante pour compenser l'effet des estrogènes (on parle alors d'"hyper-estrogénie relative"), à l'origine de troubles du cycle ou des règles : cycles irréguliers ou de durée anormale, trop courts (< 24 jours) ou trop longs (> 32 jours), règles trop abondantes ou prolongées, saignements en dehors des règles. Le traitement de ces troubles "menstruels" repose sur le rétablissement d'un bon équilibre hormonal et donc sur l'apport de progestatifs en 2e partie du cycle, voire plus longtemps, selon les symptômes. Tous les progestatifs permettent ainsi de régulariser les cycles et de normaliser les règles.
Ils peuvent également, grâce à leur effet myorelaxant sur le muscle utérin (c'est-à-dire diminuant sa contractilité), être utilisés dans le traitement des douleurs accompagnant les règles.

Le syndrome prémenstruel

Ce syndrome associe des signes physiques à dominante "congestive", œdémateuse (tension mammaire, gonflement abdomino-pelvien, aspect "bouffi" de la face, des doigts…) et des signes psychologiques (irritabilité, tendance dépressive…) qui apparaissent quelques jours avant le début des règles et disparaissent avec celles-ci. Les progestatifs peuvent être intéressants pour traiter ces symptômes, notamment d'ordre "physique". En France, on attribue en effet le syndrome prémenstruel à un déséquilibre entre estrogènes et progestérone, les estrogènes n'étant plus suffisamment contrebalancés par la progestérone dont la sécrétion est insuffisante, entraînant, nous l'avons vu, une "hyperestrogénie relative". L'administration de progestatifs permet, grâce à leur activité anti-estrogénique, de corriger les symptômes du syndrome prémenstruel.

Les pathologies mammaires bénignes

Les pathologies mammaires bénignes, ou "mastopathies" bénignes, se manifestent généralement par des douleurs mammaires ou "mastodynies", qui, comme le syndrome prémenstruel dont elles constituent souvent l'un des symptômes physiques, surviennent de façon cyclique : elles apparaissent 2 à 4 jours avant les règles et disparaissent avec elles en 2 à 4 jours également.
Elles résultent principalement d'une augmentation de la perméabilité capillaire dans le tissu mammaire, en rapport avec la rupture de l'équilibre estro-progestatif avec hyperestrogénie relative. De ce fait, les progestatifs constituent, là encore, le traitement de choix : ils sont utilisés 10 à 20 jours par cycle, selon l'importance des douleurs.

La ménopause

La ménopause correspond à une période de la vie des femmes où les ovaires se mettent au repos. Le capital de follicules ovariens, déterminé à la naissance, est alors épuisé et la sécrétion hormonale (estrogènes et progestérone) se tarit. Il n'y a donc plus ni menstruations, ni ovulation. La carence estrogénique entraîne - outre des troubles tels que les bouffées de chaleur - un risque accru d'ostéoporose et de maladies cardiovasculaires.
Il est possible de recourir aux progestatifs à plusieurs niveaux. En période de pré-ménopause, souvent associée à des dysrégulations des menstruations, l'apport cyclique de progestatifs permet de régulariser le cycle menstruel (comme nous l'avons vu plus haut) et de normaliser les règles.
Lorsque la ménopause est installée, on utilise un véritable traitement de substitution associant un estrogène et un progestatif. Ce traitement hormonal substitutif de la ménopause (ou THS), en corrigeant la carence hormonale, permet de traiter les symptômes de la ménopause et d'améliorer la qualité de vie des femmes.
Si l'apport d'estrogènes est le pilier de cette amélioration, ils doivent nécessairement être associés aux progestatifs chez les femmes ménopausées ayant conservé leur utérus. En effet, il est aujourd'hui clairement démontré que l'action néfaste des estrogènes, en matière de risque de cancer de l'endomètre, est supprimée par l'apport de progestatifs.

Quel progestatif choisir ?


Les progestatifs de synthèse ont été mis au point de façon à obtenir, à des fins thérapeutiques, des molécules plus actives et d'action plus durable que la progestérone naturelle.
Certains des progestatifs de synthèse sont apparentés à la progestérone, d'autres sont proches de l'hormone mâle, la testostérone. Ce sont surtout certains parmi ces derniers qui peuvent poser un problème, puisqu'ils peuvent avoir une activité androgénique importante.
Ces progestatifs, dits "androgéniques", sont en effet capables de se fixer sur les récepteurs des androgènes (les femmes aussi sécrètent naturellement des androgènes - à dose certes très inférieure à celle des hommes - qui sont responsables notamment de la pilosité pubienne et axillaire, et possèdent des récepteurs androgéniques susceptibles d'être activés par ce type de progestatifs). On peut alors redouter certains signes de "virilisation" chez les femmes traitées : risques d'alopécie (chute des cheveux), prise de poids, augmentation des risques cardiovasculaires…
Les progestatifs "androgéniques" sont souvent déconseillés, malgré une activité progestative intéressante. Les autres progestatifs, dépourvus d'activité androgénique, ne présentent pas cet effet "virilisant" ; ils constituent la majorité des progestatifs utilisés en France.
Le choix de l'une ou l'autre molécule sera basé sur le maintien de l'effet protecteur des progestatifs, sans entraver l'effet bénéfique des estrogènes dans le cadre d'un THS de la ménopause associant estrogène et progestatif, et toujours, quelle que soit l'indication du traitement, en évitant les éventuels effets secondaires androgéniques. La dose et la durée de prescription dépendront des indications du traitement ; différentes possibilités thérapeutiques existent, à adapter au cas par cas. Il revient au médecin d'adapter le traitement et de répondre aux attentes de chacune des femmes.
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MessageSujet: Re: L'utilisation de la progestérone.   L'utilisation de la progestérone. I_icon_minitimeVen 07 Nov 2008, 14:56

un truc pour celles qui ont la progestérone en injection


Je voulais partager un truc avec vous... Lors de ma plus récente FIV, l'infirmière nous a donné un truc pour que ça fasse moins mal et c'est vrai que ça marche. Elle m'a conseillé de tourner mes pieds vers l'intérieur. Pour que les grosses orteilles ( ou orteils, tk ) se touchent, ça nous empêche de crisper le muscle pendant l'injection. Ça fait vraiment MOINS mal !!! J'aurais aimé avoir ce truc-là lors de ma première fiv au printemps.
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