L'hypnose peut accroître le taux de succès de la fertilité

23 mai 2006 - L'hypnose peut accroître le taux de succès de la fertilisation in vitro
Soroka University Medical Center
Beer Sheva, Israël

Les femmes qui sont hypnotisées avant de subir le transfert d'un embryon créé par fécondation in vitro (IVF) ont plus de chance de tomber enceintes, d’après des chercheurs israéliens.

Dr. Eliahu Levitas du centre médical de l'université de Soroka à Beer Sheva et ses collègues ont trouvé que presque 60 pour cent d'un groupe de femmes qui ont été hypnotisées pendant le procédé sont tombées enceintes, contre environ 30 pour cent d'un groupe de femmes qui n'ont pas été hypnotisées.

Beaucoup d'experts en matière d'infertilité voient le transfert d'un embryon à l'utérus d'une femme comme l’événement principal qui détermine si la FIV réussira rapportent , les chercheurs dans le journal « Fertility and Sterility ». Des femmes peuvent être stressées pendant le transfert de l'embryon à cause de la peur de l’échec du traitement, ou par peur que le transfert soit douloureux.

L'hypnose s'est avérée utile en réduisant le stress des patients pendant beaucoup d’opérations chirurgicales et peut également réduire la douleur pendant et après la chirurgie. Pour étudier si cette technique pourrait aider des patients de FIV, les chercheurs ont fait pratiquer l’hypnose à 89 couples qui ont subi 98 cycles de traitement, et ont comparé les résultats à celui de 96 couples qui ont subi 96 cycles et n'ont pas été hypnotisés.

Les femmes dans le groupe d'hypnose ont été traitées par un médecin certifié en hypnose, qui leur a demandé de choisir une expérience antérieure « très plaisante » à laquelle penser à pendant le transfert de l'embryon. Les patientes ont été hypnotisées avant le transfert, et on leur à dit de comparer le procédé « à la réception d’invités attendus depuis longtemps et bienvenus. » Après que la femme ait été dans un état de transe pendant environ 10 minutes, les médecins ont commencé le transfert. Quand le procédé a été terminé, avant que les patientes soient sorties de l'état d’hypnose, ils leur ont donné des instructions pour les aider à se sentir calmes, détendues et optimistes.

Dans le groupe d'hypnose, 52 grossesses se sont produites, pour un taux de grossesse de 58.4 pour cent par patient et de 53 pour cent par cycle. Dans le groupe sans hypnose, il y a eu 29 grossesses, pour un taux de grossesse par cycle et par patiente de 30.2 pour cent.

Levitas et ses collègues supposent que l'hypnose a aidé les femmes à garder leur utérus détendu, permettant à l'embryon de s'implanter plus facilement. Il est également possible, disent-ils, que l'hypnose ait produit des changements dans le fonctionnement immunitaire ou hormonal ayant pour résultat « une amélioration de l'interaction entre le blastocyst et l'endometrium, » ou la doublure de l'utérus.

Tandis que les chercheurs essayaient de faire les groupes d'hypnose et de non-hypnose aussi semblables que possible, le groupe qui n'a pas reçu l'hypnose, en moyenne, avait été stérile pendant une plus longue période. Levitas et son équipe ont utilisé l'analyse statistique pour expliquer cela, et pour constater que l'hypnose est demeurée le facteur principal dans le succès des grossesses. Ils réclament des études additionnelles pour confirmer ces résultats

Page originale (en anglais) : http://www.pamf.org/health/healthinfo/reutershome_top.cfm?fx=article&id=29515